La nausée de Jean-Paul Sartre

9 septembre 2018

Étant le premier roman de l’auteur Jean-Paul Sartre, La Nausée est un ouvrage publié en 1938. Ce roman prend la forme d’un roman à la fois philosophique, existentialiste, et quelque peu autobiographique, où l’auteur raconte aux lecteurs l’expérience ontologique du jeune Roquentin. Cet ouvrage a également contribué à son renom avant d’être inclus dans la liste du Grand Prix des Meilleurs romans du demi-siècle en l’an 1950.

La Nausée, une œuvre romanesque philosophique

Ce roman décrit dans un certain temps une expérience du dégoût de la vie. Pour cela, l’auteur adopte une voie royale pour se faire connaître. En effet, c’est ce roman qui a fait sa renommée car c’est celui-ci qui a commencé à affirmer son existence. Étant un roman à tendance autobiographique, cette œuvre décrit également ce que l’auteur a traversé pour vaincre et dépasser sa nausée. Par ailleurs, il incite les lecteurs indirectement à en faire de même sous peine d’être des hommes de mauvaise foi. Dans le livre, il exploite ainsi les raisons de la construction d’un système philosophique.

Étant le résultat d’un long parcours et d’une longue élaboration, ce roman ne fut édité que huit ans après sa conception. À travers ce livre, l’auteur emploie plutôt une certaine approche philosophique de la conscience que de la contingence. Étant également un professeur de profession, il n’hésite pas à faire une analyse de cette approche pour ensuite le transformer en œuvre romanesque. Cela résulte en effet de l’influence de ces lectures des ouvrages de Georges Duhamel, de Queneau, de Céline et de Kafka. Par ailleurs, pour mener à bien sa réalisation, il approfondit l’aspect philosophique auprès d’Husserl et de la phénoménologie allemande.

L’auteur a également séjourné à la Maison académique française de Berlin pendant une année. C’est là qu’il rédige plusieurs versions successives de son roman, annotées par Simone de Beauvoir mais refusées par les éditions Gallimard. Ainsi, il reprend le travail et s’y met entièrement pour refaire son texte. Un an plus tard, plus précisément en 1937, ces dernières sont finalement acceptées par la maison d’édition, mais l’auteur doit cependant lui apporter encore quelques modifications et y supprimer même une cinquantaine de pages.

Un ouvrage se référant à l’histoire

Ayant au tout début le titre Mélancholia, le livre n’obtient son titre actuel qu’après l’intervention de Gaston Gallimard. En effet, c’est ce dernier qui a imposé son titre, mais cependant avec l’accord de l’auteur. C’est ainsi qu’il fut édité qu’en avril 1938 et considéré rapidement comme étant un événement important. Par ailleurs, plusieurs critiques ont été publiés dans divers journaux chrétiens et autres, pour parler du caractère nauséabond et désespéré du livre ainsi que de l’image qu’il présente du corps.

La Nausée est un ouvrage qui dispose d’un personnage principal qui mène plutôt une vie intéressante. Ayant voyagé à plusieurs reprises, car étant un historien de métier, celui-ci s’est fixé à Bouville, à Paris, avant d’essayer de renouer des liens avec une femme qui était autrefois son amante. Par ailleurs, l’auteur se livre à la rédaction historique d’un livre qui traite également la vie du marquis de Robellon à travers le personnage de Roquentin. Faisant ainsi allusion à l’histoire, l’auteur démontre un autre aspect de celle-ci à travers un contexte direct.

[amazon box= »2070386139,2367887934,280621114X,B07KMJY3RT » grid= »4″]