Publié en feuilleton avant sa parution en tant que livre en 1877, L’Assommoir est un roman consacré au monde ouvrier d’Emile Zola. Il s’agit en effet d’un premier ouvrage écrit sur le peuple par l’auteur. Il est surtout très prisé pour la véracité des informations voire de son contenu tout entier, mais aussi par le fait qu’il ait une odeur du peuple.
Un roman littéraire naturaliste réaliste
Étant le septième volume de la série Les Rougon-Macquart, cet ouvrage fascinant de ce grand auteur suscitait de vives polémiques lors de sa parution. En effet, il était jugé tout cru à l’époque. Pourtant, le réalisme dont il dispose à tout changer d’un coup, tout en contribuant à son succès. Par ailleurs, il a aussi fait la fortune et la célébrité de l’écrivain.
À travers ces pages, ce dernier restitue à la fois la langue et les mœurs des ouvriers. Aussi, il se lance dans la description des ravages causés par la misère et même par l’alcool pour satisfaire au mieux son lecteur. Pour cela, il décrit le milieu social en s’appuyant sur des méthodes scientifiques. Cet ouvrage devient alors un lieu d’expérimentation des mécanismes qui sous-entendent ainsi l’homme et la société.
L’écrivain raconte dans la préface qu’il revendique beaucoup de choses dont la rigueur de son plan, la moralité des ambitions et la vérité de son tableau. Dans ces premières, il affirme qu’il voulait peindre la déchéance fatale d’une famille ouvrière dans le milieu empesté des faubourgs. Ce roman témoigne également les compétences et les savoirs de l’auteur à exposer le naturalisme, dont il est le chef de file. En effet, ce mouvement littéraire résulte du réalisme qu’il impose dans ces ouvrages.
Bref résumé de L’Assommoir
Ce livre est un récit surprenant qui raconte la grandeur puis la décadence de Gervaise Macquart. Blanchisseuse dans le quartier où elle résidait, elle avait un amant et deux fils qui faisaient son bonheur. Cependant, son amant dénommé Lantier n’était autre qu’un chapelier de métier, à la fois paresseux et infidèle. Il quitta ainsi Gervaise pour Adèle et abandonna la famille. Au lavoir, la sœur de sa rivale la provoquait tout le temps pour ensuite se bagarrer avec elle. Mais Gervaise en sortit vainqueur.
Peu de temps après, un ouvrier zingueur fait la cour à Gervaise à L’Assommoir qui est un endroit voire un cabaret du Père Colombe. Séduite par ce bel homme, elle décida de vivre avec et ainsi, s’installa dans le même immeuble que la sœur de Coupeau. Marié civilement puis à l’église, ce couple connaît à la fois le bonheur et la prospérité dans leur mariage. Aussi, ils ont chacun un travail et font des économies avant de mettre au monde une belle petite fille dénommée Nana. Ce n’est qu’après que viennent tous les problèmes du couple.
L’Assommoir raconte ainsi l’existence douloureuse de Gervaise qui est avant tout une passion qui exprime non seulement la joie de vivre, mais aussi la volonté de vivre, la générosité sans faille et un sens aigu de l’intimité. Par ailleurs, l’œuvre décrit également les diverses fatalités que l’on peut rencontrer au quotidien telles que la faim, l’alcool, les autres ou autrui et même l’accident de travail.
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